Critique – Detroit Become Human

C’est lors de la Paris Games Week 2015 que le studio français Quantic Dream a dévoilé son cinquième projet depuis la création du studio : Detroit Become Human. Un jeu avec une ambition colossale, qui promettait de marquer les joueurs. Au fil des années, la hype ne cessait de monter. Le jeu s’annonçait vraiment magnifique visuellement parlant, l’histoire du jeu en intrigué plus d’un. On avait hâte de mettre enfin les mains sur la dernière production de David Cage.
Cette attente a pris fin le 25 mai dernier. Avons-nous eu raison d’être impatients?

Logo Detroit Become Human

Bienvenue dans la ville de Detroit en 2038. L’une des villes américaines les plus évoluées et le plus en avance sur son temps notamment dans l’avancée technologique. Les rues sont peuplées d’Androïdes, des robots à l’apparence humaine, dotée d’une intelligence artificielle. De véritables petits serviteurs qui font vos courses, qui font le ménage, et qui s’occupent de vos enfants. Qui vous rend la vie meilleure au point que l’on commence à utiliser les Androïdes pour les tâches les moins agréables. Peu à peu, les Androïdes prennent votre travail. Ainsi le chômage est en hausse critique et l’arrivée des Androïdes ne fait pas l’unanimité.

Detroit va vous raconter l’histoire de trois Androïdes, d’une classe sociale totalement différente. Vous contrôlez Conor, un Androïd de CyberLife qui la société qui a créé et qui développe les Androïd. Conor est l’assistant de la police de Detroit ou il enquête généralement sur des crimes impliquant d’autres Androïdes.
Nous avons aussi Markus, un Androïd qui est le serviteur d’un vieil homme, riche, un artiste, qui le considère comme son semblable et traite Markus comme un humain.
Et enfin Kara, une Androïde qui sert une famille pauvre avec un chef de famille alcoolique et violent, pour qui un Android est un esclave rien de plus.

Detroit Become Human : Connor, Markus, Kara

Nous avons ainsi différents contrastes, différentes situations. Et après seulement quelques heures de jeux, on comprend très vite là où les équipes de Quantic Dream avaient envie d’arriver. On dit généralement que l’on apprend de nos erreurs et que l’on ne refait jamais les mêmes erreurs. Que l’espèce humaine et vouée à évoluer, s’améliorer. Quantic Dream nous prouve avec brio que c’est faux. Car les Android de 2040 sont tout simplement les noirs des années 40. Ils sont réduits à l’état d’esclave. Certains lieux leur sont interdits. On ne leur doit pas la politesse. Dans le bus ils doivent rester debout au fond du bus, là où ils ne sont pas en contact avec les autres humains.
À première vue, cela ne devrait pas poser de problèmes, puisqu’il s’agit simplement de machines, dépourvues de conscience, de sentiments, ce sont des objets, programmée pour nous aider. Un peu comme on ne respecterait pas un aspirateur, car il n’a pas de conscience, parce qu’il est conçu pour, mais quand est-il lorsque ces Androïdes vous parlent ? Vous répondent ? Quand ils s’attachent à vous ? Et qu’ils montrent même un début de prise de conscience ?

Test Critique Detroit Become Human

Au bout de quelques heures de jeu, on est confronté à des situations gênantes, tristes, qui nous font réfléchir. On pense entrer dans un Nouveau Monde qui avance, qui évolue, avec de la nouvelle technologie… Mais en réalité, on est juste en train de revenir dans un passé qui nous semblait lointain et révolu, tout simplement parce que l’Homme n’accepte pas l’idée que quelqu’un de différent puisse lui ressembler tout en étant terriblement différent. Si dans l’Histoire c’était la couleur de peau qui donnait le droit à l’homme blanc de s’autoproclamer au-dessus des autres, qui lui donner le droit de dire qu’il était supérieur. Quantic Dream tant à nous montrer que dans l’avenir, les hommes auront bien du mal à accepter qu’une machine puisse ressentir des émotions, des sentiments et qu’ils aient envie de vivre libres.
Car c’est bien ça tout l’enjeu de Detroit Become Human. L’avancée technologie à tellement évolué, l’intelligence artificielle est tellement au point, que certains Android commencent à développer une conscience. Ils commencent à avoir une morale. À faire la différence entre le bien et le mal. Pour faire simple, les machines sont en train de devenir vivantes.
Lorsqu’un Android est confronté à des situations très délicates, il peut franchir un point de non-retour et commettre une action qui n’est pas programmée dans les fonctions de l’Android. À partir de ce moment là, de ce point de non-retour franchi, l’Android devient un Deviant. Un Android avec une conscience capable de déjouer son programme et de faire les choix par lui-même.
Comme une épidémie, qui se repend, les devient vont se multiplier et la ville de Detroit va vite être dépassé.

Critique Detroit Become Human

_ Kara va devenir devient pour sauver sa vie, et va chercher à fuir les États-Unis pour rejoindre le Canada. Elle sera accompagnée d’Alice, une jeune fille qui était également en danger.
_ Markus va être accusé à tort d’un crime qu’il n’a pas connu et suite aux conseils de son maître, de son enseignement, il va décider d’agir, de faire changer les choses et il va petit à petit être amené à lancer la révolution pour que le gouvernement accorde des droits aux Android.
_ Conor, lui c’est l’Android le plus perfectionné jamais conçu par CyberLife. Il aide la police à traquer les devient et agit seulement en suivant a la lettre son programme et ne ce souci pas des sentiments des autres et de ses propres sentiments.

Comme souvent, nous allons pouvoir faire des choix dans Detroit. Ainsi, avec Markus nous allons pouvoir choisir de mener une révolution pacifique ou une révolution violente. En prenant l’option de la violence, les choses vont vite dégénérer et des émeutes vont éclater un peu partout dans la ville.
En choisissant de mener une révolution pacifique, les Android vont se mettre la population dans la poche, et vont être soutenus. Mais ils vont aussi se faire massacrer par les unités spéciales sous l’ordre du gouvernement. On assiste vraiment à des scènes de décapitation gratuite. Ou des Android avancent, le point levé, sans arme et qui se fait tirer dessus gratuitement par la police. On peut clairement dire que ce sont des scènes qui nous prennent vraiment aux tripes.

Je ne vais pas aller par quatre chemins. Detroit Become Human est un chef d’oeuvre. L’histoire est touchante, prenante, les personnages sont très charismatiques. J’ai un peu moins accroché à Markus qui est pourtant l’un des rôles les plus importants, mais globalement ça fait le taff et je pense qu’il est impossible de ne pas être touché par ce jeu, par cette histoire.
Graphiquement le jeu est sublime, on est dans un monde riche. À aucun moment dans le jeu je ne me suis senti lassé, ou il y’a eu un moment qui m’a paru long. J’ai dévoré le jeu sans voir les heures passées. Et aujourd’hui encore je pourrai, et il faut que je le refasse tellement il y’a des embranchements différents. Il y’a une multitude de fins différentes dans chaque chapitre. C’est sans doute l’un des jeux les plus aboutis de Quantic Dream avec un souci du détail et un sens de l’écriture qui est tellement bon, tout simplement.

DETROIT BECOME HUMAN – CE QUE L’ON AIME

  • Un scénario cohérent, bien ficelé
  • Trois personnages, trois points de vue, trois histoires
  • Graphiquement sublime
  • Une multitude de possibilités, une multitude de fins possibles
  • Les trois personnages charismatiques et attachants
  • La possibilité de mener une révolution pacifiste ou violence
  • L’univers complètement fou
  • Bonne durée de vie

DETROIT BECOME HUMAN – CE QUE L’ON AIME UN PEU MOINS

  • Certains moments de l’histoire passés un peu trop vite
  • Markus, seul héros un peu en retrait, pas aussi charismatique sur Kara et Connor
  • Les QTE qui peuvent en freiner plus d’uns

Verdict Detroit Become Human

Je ne peux que te recommandé ce jeu qui est clairement un incontournable de cette année 2018 mais aussi et surtout de la PS4. Et je suis tellement content de voir que Detroit a était récompensé par la presse internationale puisque c’est à ce jour le jeu Quantic Dream qui s’est le plus rapidement vendu et qui a obtenu les meilleures notes.